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I have a dream : j’ai rêvé d’une Cadillac Eldorado

Publié le : 03/08/2018 10:58:53 | Catégories : Magazine

Par Miss Mustang.

Cadillac Eldorado Brougham 1957

Cadillac Eldorado Brougham 1957.

Il y a des « Dream Cars » qui deviennent réalité. Portant le nom d’une contrée mythique supposée regorger d’or recherchée dès le XVIe siècle par les conquistadores, la Cadillac Eldorado incarne la ruée vers l’or des nombreux Golden boys décidés à vivre à fond l’American Dream. Retour sur ce qui fit l’histoire de ce modèle mythique. 

Cadillac Eldorado : du Concept car à la Golden car

La Cadillac Eldorado a d’abord été conçue en 1952 pour le General Motors Motorama, salon automobile qui, de 1949 à 1961, a vocation à montrer les plus extravagants modèles d’auto pour aiguiser l’appétit des futurs acheteurs potentiels. Lors de la 2e édition, les visiteurs ont pu admirer une Cadillac Debutante, dont l’intérieur est recouvert de peaux de léopard et qui arbore un tableau de bord en or 24 carats. En 1952, Cadillac célèbre ses 50 ans de production (son « Golden Jubilee ») en exposant la Cadillac Townsman et la Cadillac Eldorado. Le prototype a tellement de succès que la firme décide de le produire en série. Mais quel nom donner à cette voiture qui ne s’appelle pas encore du beau nom d’Eldorado ? Un vaste brainstorming est organisé au sein de l’entreprise. Chaque employé est invité à faire une proposition. Et c’est une secrétaire du département des ventes qui proposera l’évocation de ce le lieu légendaire, el dorado, pour qui tant de chercheurs d’or laisseront tout tomber, dans l’espoir d’une nouvelle vie. Une autre version, moins inspirée, raconte que les cadres de la General Motors auraient choisi le nom de leur club sportif et mondain de la Coachella Valley, l’Eldorado Country Club. Mais nous préférons de loin la version de la secrétaire inspirée baptisant la voiture qui deviendra un hit auprès de ceux que l’on appelle alors les Golden Boys, incarnant l’American Dream.

La voiture du président Eisenhower

La 2e opération de communication qui lance le modèle est l’apparition de l’Eldorado lors de la cérémonie d’investiture du Président des États-Unis Eisenhower en janvier 1953. Le cabriolet 4/6 places est long de 5,61 m, avec un empattement de 3,20 m. Le moteur est un V8 de 5,4 litres, qui développe 210 chevaux. Le capot de ce « Sport Convertible Coupe » est massif, les flancs hauts. Le designer Harley Earl a pris le parti d’insister sur les caractéristiques de la Cadillac (ailerons inspirés de l’aviation militaire, puis des fusées et de l’imaginaire de la conquête de l’espace), tout en cherchant à affiner la ceinture de caisse (beltline) afin d’affiner la silhouette. Les innovations : le pare-brise panoramique (déjà présent sur la Buick Le Sabre de 1951), la capote (blanche ou noire) dissimulée sous un couvre-tonneau en orlon (fibre synthétique appartenant au groupe des acryliques, utilisée pour la fabrication de vêtements, déposée en 1950 par la firme Du Pont de Nemours), une radio à présélection automatique, un rétroviseur côté conducteur.

Je rêve de Cadillac Eldorado Biarritz en été

Cadillac Eldorado Biarritz Cabriolet 1957

Cadillac Eldorado Biarritz Cabriolet 1957.

1956 est une belle année pour la Cadillac Eldorado car elle va se décliner en deux carrosseries : le cabriolet qui prend le nom de Cadillac Eldorado Biarritz, et le coupé, la Cadillac Eldorado Séville. Le coupé Eldorado Séville est un cabriolet dont la capote a été remplacée par un toit rigide (hard top). La Cadillac Eldorado Biarritz porte un nom doublement So French : en plus de la référence à la station balnéaire du Sud-Ouest, on ne peut pas ignorer que la marque porte le nom du fondateur français de la ville de Détroit, Antoine de Lamothe-Cadillac, aventurier gascon, né Antoine Laumet dans le Tarn-et-Garonne en 1658, exilé en Amérique pour y explorer les terres et faire du commerce. Il emprunte son nom à un conseiller au parlement de Toulouse (où son père est avocat), le bien nommé Sylvestre d’Esparbès de Lusan de Gout, baron de Lamothe-Bardigues, seigneur de Cadillac, de Launay et du Moutet. En 1701, Antoine Cadillac fonde le fort Pontchartrain sur la rive nord de la future Détroit, qui devient un grand centre industriel, spécialisé dans l’automobile au XXe siècle (on l’appelle alors la « Motor City »). Cette ville voit la création par de la Detroit Automobile Company, qui change de nom en 1902, célébrant Antoine de Lamothe-Cadillac dont on fête le bicentenaire. La firme s’inspire des armoiries du français pour créer son logo.

Un pare-chocs digne d’une starlette américaine

La particularité d’avoir fait passer les feux de position sous le pare-chocs amplifie l’aspect surbaissé des carrosseries des modèles de 1957-1958, mais aussi oblige Cadillac à équiper le pare-chocs de butoirs en forme d’obus protégés par une pièce en caoutchouc. On les appelle les « Dagmar », car ils rappellent le surnom d’une starlette populaire de la télévision, Virginia Ruth Egnor, à la poitrine très opulente, qui sera une des premières actrices des années 1950 à jouer les idiotes, blondes à forte poitrine ! Un canon automoteur à double tube sera surnommé, dans le même esprit, pendant la Guerre de Corée, le Dagmar’s Twin 40’s !

Cadillac Eldorado Brougham : la voiture de quelques Happy Few

Cadillac Eldorado Brougham 1959

Cadillac Eldorado Brougham 1959.

Si les Cadillac Eldorado Biarritz et Séville continuent à être commercialisées, une version berline, designée cette fois-ci par Ed Glowacke, responsable du studio Cadillac, va marquer les esprits : la Cadillac Eldorado Brougham, Séries 69, qui vient concurrencer la Continental Mk II de Ford. Ses point-fort : toit rigide sans tube de séparation entre portières avant et arrière, portières antagonistes, phares doubles, cruise control, autronic eye (les phares se mettent en code à l’approche d’un véhicule en face), pare-soleil polarisé, air conditionné, vitres, portières et coffres électriques… Pour les passagers, un distributeur de cigarettes, des gobelets en métal aimanté, un étui de toilette, un miroir etun atomiseur doré d’une once conçue par STEP du parfum Arpège créé en 1927 par la maison Lanvin, placé à l'intérieur de l'accoudoir du siège arrière ! La Cadillac Eldorado Brougham 4 portes 1959 est fabriquée à 99 exemplaires. Frank Sinatra et Elvis Presley en posséderont une.

Cadillac Eldorado : la folie des ailerons

D’énormes ailerons poussent sur la version 1959 de la Cadillac Eldorado Biarritz, qui lui font ressembler à une navette spatiale. Les ailerons sont encore plus hauts que ceux que Virgil Exner a dessiné pour Chrysler. Démesure qui ira jusqu’à la conception de la Concept Car Cadillac Cyclone par Harley Earl, à la ligne totalement folle et futuriste, avec des nez-cônes sur le devant de la voiture pourvus de capteurs radars et d’un système anticollision. Cette course aux plus grandes extravagances va finir cependant par lasser les acheteurs. Pour cette raison, les modèles du début des années 1960 mettront davantage en valeur les innovations techniques et les qualités du moteur. Les ailerons baissent légèrement et deviennent plus fonctionnels, puisqu’ils peuvent comporter un emplacement pour un clignotant. En 1961, les ailerons se dédoublent vers le bas et vers le haut, puis continuent de baisser jusqu’à disparaître totalement en 1965.

Concept Car Cadillac Cyclone par Harley Earl

Concept Car Cadillac Cyclone par Harley Earl

Rien de tel qu’une Cadillac Eldorado pour dégeler les relations américano-soviétiques !

Au cœur de la guerre froide, le président Richard Nixon offre un cabriolet Cadillac Eldorado modèle 1972 noir au leader du Parti communiste soviétique Léonid Brejnev lors d’une visite diplomatique à Moscou. Le cadeau est apprécié puisque Brejnev est un collectionneur de voitures de luxe étrangères : il compte dans le parc automobile de ses datchas des Lincoln, Rolls Royce, Maserati, Mercedes, Porsche… Pompidou lui a offert une Citroën SM. Et il a même été détenteur d’une Jigouli (VAZ-2101 fabriquée par Lada-AVtoVAZ) un peu spéciale, puisque sous la carrosserie Lada se cachait un moteur Porsche ! La Cadillac Eldorado n’en est qu’à sa 8e génération en 1972… Les Cadillac Eldorado n’ont pas arrêté de faire parler d’elles depuis… Une nouvelle génération d’enfants découvre le personnage de Mel Dorado, présentateur du Mel Dorado Show dans le film d’animation Cars 2 en 2011, sous les traits d’une Cadillac Eldorado 1976 !

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